Pétition
Stop au renvoi de la famille Karajan* !
Pétition remise le 28.05.2019 aux autorités cantonales neuchâteloises (avec copie aux autorités fédérales) munie de 1574 signatures !
Au Conseil d’Etat et au Grand Conseil du canton de Neuchâtel
La famille Karajan* vit dans le canton de Neuchâtel depuis cinq ans. Elle a fui des persécutions en Arménie et a demandé l'asile en Suisse. Une décision négative a été prononcée, mais une procédure est toujours en cours au Tribunal administratif fédéral (TAF), toutefois sans effet suspensif.
L'exécution du renvoi est en train de s'organiser alors que la famille fait face à une situation de détresse extrême documentée par le corps médical. Le père est incarcéré à la prison administrative de Frambois malgré un lourd dossier psychiatrique, la mère est très affaiblie après une hospitalisation à Préfargier suite à une tentative de suicide, et les deux enfants de 8 et 12 ans se retrouvent actuellement démunis et déstabilisés, malgré tous les soutiens de leur réseau.
C’est ici, à Neuchâtel, que l’aîné est capitaine dans une équipe de football et que son frère s’exerce au judo. C’est ici aussi qu’ils ont des camarades d’école et des enseignantes qui les apprécient. Un renvoi mettrait en péril leur bon développement et la poursuite de leur scolarité. La mère présente une dépression chronique depuis plusieurs années, mais malgré cela, elle a fait preuve jusqu›à peu d'une grande résilience et a obtenu une promesse d’embauche pour un emploi au sein d’une entreprise d’horlogerie.
Nous n'acceptons pas que cette famille, qui se sent en danger de mort, soit renvoyée aujourd’hui en Arménie, ni que les enfants voient leur père expulsé, alors qu’ils savent qu’il est malade et qu’il craint d’être tué à son retour. Le canton de Neuchâtel ne doit pas se soumettre aux décisions de la Confédération, mais au contraire, concrétiser les valeurs d'ouverture qui sont sa fierté.
Nous demandons par cette pétition :
- De respecter la convention relative aux droits de l’enfant, qui exige de préserver l’intérêt supérieur de l’enfant;
- De donner sa chance à cette famille et de leur accorder une protection dans notre pays, ce qui implique donner le temps au père pour se soigner, à la mère d’être rassurée et de lui donner le droit de travailler, et pour les enfants de vivre une vie normale d’écoliers.
Aux côtés de la pétition, une interpellation interpartis a été déposée au Grand Conseil neuchâtelois. Elle sera traitée le 29 mai prochain et nous souhaitons récolter le plus possible de signatures d'ici là. Diffusez-là autour de vous en ligne ou sur papier !
Article RTN et article Arcinfo à ce sujet
Une copie sera adressée aux autorités fédérales compétentes
*nom d'emprunt
A signer jusqu'au 28 mai 2019 !
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